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Archives de Catégorie: De la Musique en particulier

Call On Me

Voici un exemple de foutage de gueule caractérisé.

Il y a quelques années, un sieur Eric Prydz a fait un carton avec un morceau particulièrement réussi, « Call On Me« , basé sur un sample d’une chanson de Steve Winwood, « Valérie« .

Tout est merveilleux, il est numéro un dans plusieurs pays, il fait un clip très … marquant et, élément certainement le plus important, j’adore ce morceau (oui, mon avis est très important, comme tout le monde le sache).

Mais voilà, il s’avère que cet Eric Prydz est en réalité un escroc.

En effet, ce morceau « Call on me » n’est qu’une vulgaire copie d’un morceau réalisé par le groupe Together, formé par DJ Falcon et Thomas Bangalter (la moitié de Daft Punk) et basé sur EXACTEMENT LE MEME SAMPLE.

Comment cela a-t-il été possible, me demandez-vous …

Hé bien … quand on fait un morceau basé sur un sample (un échantillon d’un morceau composé par quelqu’un d’autre), il faut obtenir l’autorisation de celui qui a composé le morceau dont est extrait ce sample.

Et Thomas Bangalter et DJ Falcon n’ont pas fait les demandes suffisamment rapidement … ce dont a profité Eric Prydz, qui avait entendu cette tuerie et a décidé de la reprendre à son compte, en la raccourcissant, en gardant la même tonalité, le même type d’arrangement … et surtout en « clearant » le sample, c’est à dire en demandant l’autorisation de l’utiliser …

Et il a récolté tout le succès … mais n’a jamais osé jouer le morceau sur scène … Et pour cause !

Alors, faites comme pour Christophe Maé : N’ACHETEZ PAS ET N’ECOUTEZ PAS. Avec un peu de chance, ça le fera prendre sa retraite anticipée …

A titre d’information, voici le morceau dont est extrait le sample (à partir d’1 min. 03)

 

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Indemnity for loneliness

Je ne devrais jamais réécouter les anciennes musiques que j’ai faites.

D’abord parce qu’elles me font m’interroger sur l’état de ma santé mentale quand j’ai décidé, il y a plus de dix ans déjà (spéciale cass-dédi au Suprême …), de laisser de côté ma musique pour faire du rap.

Ensuite, quand j’ai décidé, il y a plus de quatre ans déjà, de me prendre la tête en allant m’enterrer au fin fond de la Haute Savoie, plutôt que de faire vraiment de la musique et de devenir la superstar mondiale de la galaxie interplanétaire que j’étais (suis ?…) destiné à être.

Enfin et surtout, parce que ça me retourne le bide à chaque écoute.

Pourquoi ? ne manquerez vous pas de demander … Car vous êtes comme tout le monde, une commère en puissance.

Hé bien, aussi prétentieux que ça puisse paraître, parce que je me demande comment j’ai pu faire une musique pareille et … en être toujours à me lamenter sur les raisons pour lesquelles j’ai pu faire cette musique.

C’est un mélange de colère, de regret et surtout d’immense mélancolie, parce que cette musique voulait vraiment dire quelque chose et débordait de tout ce que je ne suis toujours pas capable de dire (autrement).

Les derniers morceaux que j’ai composés m’ont permis de me rendre compte que je suis en train de raffiner considérablement ma façon de faire ma musique. Je dis raffiner dans le sens où j’arrive très vite à l’essentiel, à dégager la mélodie idéale pour illustrer telle ou telle émotion. Parce que la musique illustre UNIQUEMENT des émotions, quelles qu’elles soient.

Et ainsi, j’arrive très très rapidement à trouver ce que je veux. Ce qui m’évite d’encombrer mon disque dur avec des ébauches de musiques très nulles … Je préfère encombrer mon dictaphone / iPhone avec des idées de mélodies … dont je me resservirai dans 5 ans, probablement …

Tout cela contribue à m’auto-donner des coups de pied au cul et à faire de la musique, plutôt qu’à me plaindre de ne pas en faire assez …

Alors, cette année va ENFIN être l’année où je vais faire un CD de vraie musique (c’est à dire pas du rap … mais qu’il est méchant ce garçon, c’est pas possible, je l’ai toujours su …).

Voilà.

Se pose d’ores et déjà la question des titres que je vais mettre sur ce CD … Il y en a quelques uns qui sont incontournables, notamment les trois derniers que j’ai composés, parce que je les aime bien et que celles qui les ont écoutés (oui, je ne fais jamais écouter ma musique à mes congénères masculins …) les ont beaucoup aimés.

Mais … il y a certains morceaux plus anciens, qui représentent quelque chose pour moi, qui correspondent à une période importante de ma vie ou qui sont « reliés » à quelqu’un de très particulier … et dont je ne sais que faire …

Je ne fais rien par hasard, je ne dis rien par hasard et, s’agissant de la musique, je ne compose pas une note qui ne soit très chargée émotionnellement.

Il me reste environ un mois pour décider quels seront les morceaux sur ce premier CD … qui sera suivi d’un autre peu de temps après, puisque j’ai suffisamment de « matériel » pour en faire 3 ou 4.

Alors, je vais écouter … ré-écouter … ressentir … réfléchir … hésiter … retenir mes larmes … me souvenir … me mettre en colère … sourire … n’écouter personne … aller là où ça fait très mal … regretter … penser à demain … re-sourire …

Et en attendant, j’aurais au moins fait ça de joli.

And the bliss will come.

 

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The day the music died

« The day the music died » est le jour où Buddy Holly est mort dans un accident d’avion, en février 1959.

Cette phrase vient d’une très belle chanson de Don McLean, « American Pie« , qui avait été reprise par Madonna il y a quelques années.

Il y a deux erreurs dans cette phrase : la première, Buddy Holly n’est pas la musique (je ne la suis pas non plus, d’ailleurs …). C’était un très bon musicien, qui aurait probablement fait une très grande carrière s’il n’était pas mort à 23 ans (quoi que … ces suppositions sur ce que tel aurait pu faire si … c’est la même chose pour Syd Barrett ou Jimi Hendrix … en réalité, ça fait juste écrire les critiques et naître des mythes, plus ou moins justifiés) … C’était aussi l’idole de Paul McCartney … mais de là à dire que la musique est morte avec lui …

Deuxième erreur, la musique n’est jamais morte et ne le sera jamais.

Pourtant, elle a fait un arrêt cardiaque le 5 décembre 1791.

Il est mort comme un chien, enterré comme un chien dans la fosse commune du cimetière communal de Vienne … alors qu’il venait de composer, en quelques années, La Flute Enchantée, la Symphonie n°40 (avec son extraordinaire début, qui dit tout ce que Mozart était … et qui me fait pousser un immense soupir de découragement à chaque fois que je l’écoute, parce que je ne comprendrais jamais comment on a pu laisser mourir comme ça celui qui a composé une telle merveille … « Mia Speranza Adorata »), le début de son Requiem .. ou l’Ave Verum Corpus.

Elle a subi un deuxième arrêt cardiaque le 26 mars 1827.

Lui … Je ne sais plus quoi dire, qui ne soit pas grandiloquent à propos de lui. Je pense juste au deuxième mouvement de la Septième Symphonie ce soir, avec ses … je ne sais quoi, qui se croisent et s’entrecroisent.

Bref.

Le problème, lorsque j’écoute cette musique, est que je ne peux plus continuer ce que je suis en train de faire, parce qu’elle me bloque complètement et que je me sens presque honteux de faire autre chose que de l’écouter. C’est certainement le genre de sensation qui fait écrire ou dire des conneries du style « ça me parle« .

Elle fait remonter à la surface une nostalgie de quelque chose que je ne sais pas nommer et que je ne connais même pas. Un peu comme ces passés qui ne sont pas les miens et qui pourtant me font souffrir.

A la fin du refrain de « American Pie« , Don McLean dit « This will be the day that I’ll die« , qui est une allusion à une chanson de Buddy Holly.

Avant que je lise les paroles correctes, je pensais que cette phrase faisait référence à quelque chose qui, si on le lui disait, le ferait mourir. Je trouvais que la musique était en outre parfaitement adaptée à cette idée …

Mais ça n’était pas ça.

Aujourd’hui, je sais que la musique ne mourra jamais, parce que, comme le Monsieur avec les gros sourcils juste au dessus l’a dit, elle emprunte ce chemin : « venue du coeur, puisse-t-elle retourner au coeur« .

Mais si elle venait à ne plus l’emprunter, this will be the day that I die.

 

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